A(H1N1) & connerie

Si on se rappelle qu’à l’origine on appelait A(H1N1) la grippe porcine, on peut imaginer pourquoi le gouvernement égyptien veut éradiquer les porcs égyptiens. C’est une grosse connerie certes, mais il y a un fond de quelque chose. Sachant que la transmission d’homme à homme a été observée, il ne reste plus au gouvernement égyptien qu’à éradiquer non pas seulement les porcs mais aussi les humains du pays, suivant ce même fond de quelque chose, pour s’assurer qu’il n’y aura pas d’épidémie de grippe en Egypte.

Bien sûr, d’un point de vue rationnel il suffirait d’interdire aux corniauds qui veulent éradiquer les porcs à exercer des fonctions publiques pour que tout rentre dans l’ordre.

Les choses sont plus complexes encore, maintenant que l’on sait que la transmission peut aller de l’homme au porc. Les porcs canadiens risquent d’envisager l’éradication des humains canadiens pour limiter les risques d’épidémie de grippe dans leurs élevages.

Il semble que le virus A(H1N1) a déjà affecté les fonctions cognitives de beaucoup trop de monde, un effet secondaire du virus A(H1N1) qui est loin d’être négligeable.

Dans cette ambiance, qui moi me fait franchement rire malgré les inquiétudes liées à une possible pandémie, Timothée me signale un post qui est certainement doté de beaucoup plus de bon sens que l’on a l’habitude de trouver ces jours-ci : Avis de tempête. Le texte semble en sentier et on peut espérer le voir s’étoffer, je vous invite à le lire quand même dès maintenant.

Un point qui semble inquiéter Antoine Flahault est l’attitude des pays développés, vis-à-vis de «  leurs frères les plus pauvres de la planète« , non pas seulement au sujet de la grippe, mais aussi des complications bactériennes de la grippe. Si les pays développés ne font pas tout ce qui est possible pour venir en aide aux autres ils feront preuve de bêtise profonde (pas pour la première fois), les pathogènes étant particulièrement insensibles aux divisions territoriales politiques.

La question qui se pose est quelle sera l’étendue des souches résistantes, virales et bactériennes qui sortiront de cette crise.